MENUS VÉGÉTARIENS : TROUVER DES ALTERNATIVES À LA VIANDE
EGAlim : que dit la loi sur les recettes végétariennes en cantine scolaire ?
Conformément à la loi EGalim, la restauration scolaire du premier et second degré doit proposer au moins un menu végétarien par semaine depuis le 1er novembre 2019. C'est-à-dire un menu unique (ou un menu alternatif dans le cas ou plusieurs menus sont proposés) à base de protéines végétales pouvant également comporter des œufs ou des produits laitiers. Cette mesure, d'abord menée à titre expérimentale pendant deux ans, fait partie des 5 grandes dispositions de la loi EGalim dans le domaine de la restauration collective.
Nos recettes végétariennes pour la restauration collective :
L’intérêt des recettes végétariennes
- Adopter une alimentation végétarienne peut être bénéfique pour la santé. Riche en fibres, vitamines et minéraux essentiels, elle peut réduire les risques de maladies chroniques telles que l'hypertension, le diabète et certaines maladies cardiaques.
- Les repas végétariens limitent l'impact environnemental de manière significative. Avec une production de viande moins importante, les gaz à effet de serre produits et la consommation d'eau sont réduits.
- Les ingrédients tels que les légumes et les céréales ont souvent un coût unitaire inférieur, représentant un avantage économique pour les collectivités.
- En restauration scolaire, intégrer des recettes végétariennes peut être une opportunité d'éduquer les jeunes sur l'importance de la diversité alimentaire, mais également sur les enjeux environnementaux.
Trouver des alternatives à la viande
Cette mesure vise d’abord à diversifier les protéines données aux enfants pour leur faire découvrir de nouveaux goûts et apporter de la variété dans leur alimentation. L’introduction de protéines végétales est une excellente manière d’atteindre cet objectif. Les aliments comme les légumineuses (haricots, lentilles, pois chiches) sont non seulement riches en protéines, mais aussi en fibres, en fer et en d’autres minéraux essentiels. Ils contribuent à une sensation de satiété plus longue et peuvent aider à prévenir certaines maladies chroniques comme le diabète de type 2. Au-delà de l'aspect nutritionnel, cette expérimentation permettra aussi d'évaluer les effets sur le gaspillage alimentaire. En effet, d'après les expériences connues, les repas végétariens seraient moins gaspillés. Par ailleurs, la diversification des protéines permet de faire des économies qui peuvent être réinvesties dans l'achat de produits de qualité.
Saviez-vous que les produits laitiers peuvent être des alliés de choix dans la composition de vos repas végétariens ?
- Ils sont riches en goût et très variés en saveurs, mais également en calcium et vitamine B12
- Ils peuvent entrer dans la composition des recettes ou être consommés en l’état
- Certains fromages ont une équivalence protéique proche de la viande offrant ainsi une alternative intéressante pour ceux qui cherchent à réduire leur consommation de viande sans compromettre leur apport en protéines
COMPOSITION IDÉALE D’UN MENU VÉGÉTARIEN :
Il est essentiel de veiller à la quantité protidique du menu : au moins 10g de protéines pour 100g du composé protidique principal du repas (à la place de la portion de viande ou de poisson) et un total de 5g de protéines pour 100g du plat complet. Il est également recommandé de proposer des entrées et/ou desserts permettant de compléter les apports en protéines (ex : œufs, légumes secs, céréales, produits laitiers).
D’autre part, plusieurs études montrent que les protéines d’origines animales sont relativement riches en acides aminés essentiels et généralement plus complets que les protéines végétales. En ce qui concerne la digestibilité, elle est en général légèrement plus élevée pour les protéines animales que pour les protéines végétales.
Ainsi, pour être parfaitement complètes et couvrir nos besoins en acides aminés essentiels dans le cadre d’un menu végétarien, les protéines végétales doivent systématiquement être combinées entre elles (céréales + légumineuses, par exemple : riz + haricot rouge, semoule + pois chiches, mais + fèves) ou avec une protéine animale (produit laitier ou œufs).