Mieux gérer ses déchets, un enjeu pour tous les acteurs de la restauration

Se tenant chaque année le 18 mars, la Journée mondiale du recyclage est l’occasion de mettre en avant les bonnes pratiques en matière de tri et en faveur de l’économie circulaire.
Dans le secteur de la restauration, quels sont aujourd’hui les réflexes à adopter pour limiter la production de déchets, le gaspillage et l’empreinte environnementale ? Le point sur la question.

Recyclage des déchets : la France à la traîne

Institué aux États-Unis en 1994 et devenu un événement mondial en 2018, le « Global recycling day » est une journée qui vise à promouvoir le recyclage et à présenter ses enjeux. 

Trier les déchets pour les recycler est désormais une habitude ancrée dans le quotidien des Français. Cependant, d’importants efforts restent à faire pour augmenter le taux de recyclage et réduire significativement l’empreinte environnementale dans notre pays. 

Selon l’ADEME, rien que sur l’année 2019, 38,9 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés (DMA) ont été collectées par les services publics en France, soit une moyenne de 589 kg de déchets par Français en 2019. Un volume qui ne baisse pas, puisque deux années auparavant, cette moyenne s’élevait à 580 kg. 

Les efforts doivent notamment se concentrer sur la collecte et le traitement des déchets plastiques. En effet, seulement un tiers de ces déchets sont actuellement recyclés en France, alors que l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne atteignent des taux supérieurs à 50%[1].

L’obligation de valorisation des biodéchets

Depuis le 1er janvier 2023, si vous produisez plus de 5 tonnes de biodéchets par an - soit l’équivalent de 140 repas par jour environ - vous êtes concerné par la loi AGEC [2]. Celle-ci impose aux restaurateurs de valoriser les biodéchets dans une filière adaptée. Une obligation qui sera étendue à tous le 31 décembre 2023 et à laquelle l’ensemble des professionnels de la restauration doit donc se préparer, dès aujourd’hui.

À vous, donc, de trouver la meilleure solution de valorisation des déchets organiques, soit auprès de collectivités, soit auprès de prestataires privés. Ces biodéchets pourront être transformés par exemple, en compost pour l’agriculture ou en méthane, pour produire de l’énergie. Idéalement, choisissez un lieu de gestion des déchets aussi proche que possible, pour limiter l’impact environnemental mais aussi, pour contribuer au développement de filières locales et pérennes.

Snacking, restauration collective… quelles solutions pour le tri des emballages plastique, carton ou verre ?

Le secteur de la restauration produit une quantité importante de déchets en plastique, carton et verre.

Pour les réduire, veillez tout d’abord à limiter voir réduire les emballages à usage unique et à privilégier la consigne. Travaillez de préférence avec des fournisseurs de boissons qui collectent les bouteilles en verre et qui les remplissent en vue d’une prochaine livraison.

Veillez aussi à troquer le jetable contre le réutilisable. Le distributeur de serviettes papier peut par exemple être remplacé par un séchoir électrique qui sera amorti en quelques mois d’utilisation. Idem pour les serviettes et les nappes en papier, qui peuvent être remplacées par du tissu.

Des fontaines à eau pourront prendre la place des traditionnelles bouteilles en plastique ou en verre proposées en salle. Tandis que pour la vente à emporter, des contenants réutilisables ou consignés s’avèrent une bonne alternative aux emballages jetables.

Optimiser le coût du recyclage

Depuis quelques années, le coût du recyclage est globalement en hausse. Toutefois, vous pouvez agir à plusieurs niveaux et limiter ainsi le montant des factures liées au traitement des déchets.

En premier lieu, la mise en place d’un plan d’action drastique contre le gaspillage alimentaire vous permet de limiter sensiblement les pertes financières. En effet, selon l’ADEME, le coût complet du gaspillage alimentaire est de 0,68€ par repas, soit 68€ par jour si vous servez une centaine de repas… Réduire le gaspillage, c’est aussi, acheter moins. Une réflexion sur la gestion des déchets débouche très souvent sur une optimisation des achats, qui est l’une des meilleures solutions pour abaisser les coûts associés.

Au quotidien, veillez à acheter les matières premières en fonction de la demande, mais aussi, à privilégier les produits dont les dates de péremption sont les plus longues possible. N’oubliez pas, en parallèle, d’organiser le stockage pour mettre en avant les produits périssables dans les délais les plus courts. Afin de réduire la production de déchets carton ou plastique, choisissez des fournisseurs alimentaires pour restaurants qui ont une politique engagée dans la gestion des emballages des produits, qui sont généralement moins chers.

Enfin, le fait d’entrer dans une démarche « zéro déchets » poussée valorise votre restaurant. En communiquant sur ces écogestes, vous pourrez vous différencier et attirer les clients les plus sensibles à la protection de l’environnement.

nos engagements chez Lactalis Foodservice

Chez Lactalis Foodservice, notre ambition première est d’accompagner tous les restaurateurs, les artisans et les acteurs du Foodservice au quotidien avec nos gammes de produits.
Pour cela, nous avons construit une démarche RSE qui guide nos actions et porte nos engagements pour réduire notre empreinte environnementale. Sur la question des emballages, nos actions sont centrées sur 3 axes.

S’engager pour une restauration plus durable est l’affaire de tous. De nos laiteries et fromageries jusqu’aux établissements en cuisine et en salles, en passant par les circuits de distributions et de logistiques du secteur, nous sommes tous acteurs du changement. Nos petits gestes cumulés peuvent avoir de grands effets, nous sommes mobilisés pour y contribuer à notre échelle.

Découvrir notre politique RSE
Notre politique emballage RSE

Nos 3 engagements emballages

1. LE JUSTE EMBALLAGE

Nous recherchons le juste équilibre entre la réduction de la quantité d’emballage et leur rôle essentiel pour préserver la qualité et la sécurité de nos produits ainsi que la praticité.
Notre engagement : à partir de Janvier 2026, 100% de nos nouvelles solutions d’emballages seront étudiées avec un outil d’éco-conception.

2. UNE MEILLEURE CIRCULARITÉ

Nous voulons tendre également vers des emballages parfaitement circulaires. Pour atteindre cet objectif, on s’engage d’ici 2033, à tendre vers des emballages 100% recyclables (actuellement 83%) mais également à tendre vers l’élimination du PVC de nos emballages d’ici 2025. S’engager c’est aussi utiliser au moins 30% de matériaux recyclés incorporés dans nos emballages et utiliser 100% du papier et carton vierges certifiés durables d’ici fin 2023

3. SENSIBILISER & CONTRIBUER

Nous souhaitons également sensibiliser les utilisateurs, les consommateurs, nos collaborateurs et nos partenaires locaux à leur rôle dans le développement d’une économie plus circulaire.
Pour aider les consommateurs à adopter le bon geste de tri, 100% des emballages porteront des informations sur la gestion des déchets d’ici 2025. Nous soutenons également des projets de développement de filières de tri et de recyclage dans les pays où elles n’existent pas.

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